Yanick Noiseux, Samuel Blouin

Résumé

Dans le champ du travail, le passage à un régime néolibéral au tournant des années 1980 renvoie à un mot : la flexibilisation. Ce virage s’est traduit par une série de ruptures avec le régime précédent, appelé « compromis fordiste », sorte de pacte social entre l’État, les employeurs et les travailleurs et travailleuses visant à encadrer le marché du travail. La centrifugation de l’emploi vers les marchés périphériques du travail (Durand, 2004), la fragmentation et la segmentation des marchés du travail et ainsi que la montée rapide du nombre d’emplois atypiques représentent des traits marquants du nouveau modèle. Désormais, dans la nouvelle donne, comme le souligne Desrochers, « flexibilité et précarité sont deux facettes d’une même réalité » (2000 : 17). Cette fiche se veut l’occasion de revenir sur cette grande transformation du travail en insistant sur le rôle de l’État, sur l’essor du travail atypique et sa précarisation, ainsi que sur les enjeux que ces changements posent pour le renouvèlement de l’action syndicale.

Noiseux, Yanick, Samuel Blouin et Groupe interuniversitaire et interdisciplinaire de recherche sur l’emploi, la pauvreté et la protection sociale [GIREPS], Le travail au Québec : plus flexible et plus précaire, GIREPS, Québec, avril 2013, 4p.