Le GIREPS, fondé par Pierre-Joseph Ulysse, rassemble à la fois des chercheur-e-s du milieu universitaire, des professionnelles de la recherche appliquée, de la recherche partenariale, de la recherche co-construite et du transfert des connaissances, et des étudiant-e-s. Ces chercheur-e-s se répartissent dans quatre universités, un centre de recherche appliquée et un centre de recherche gouvernemental, à partir de cinq ancrages disciplinaire différents : service social, sociologie, anthropologie, économie et droit. Les membres étudiants contribuent à la fois aux activités de recherche et à l’organisation des activités. Le GIREPS compte aussi sur l’appui organisationnel et scientifique d’une coordonnatrice.
Comprendre, questionner et accompagner les partenaires de terrain et les acteurs sociaux dans une pratique d’organisation collective conjointe et solidaire orientée vers la transformation sociale.
Mettre en lumière le rôle actif de l’État dans la production et la légitimation de la flexibilisation de l’emploi et la précarisation qui l’accompagne
Prendre en compte les divisions sociales du travail et de l’imbrication des rapports sociaux de domination fondés sur le genre et la race dans la réflexion liant travail et pauvreté.
Dans un contexte de consolidation de la précarisation du travail, d’étiolement de l’action collective et de l’approfondissement des politiques d’emploi orientées vers la mise en concurrence des travailleurs, les membres du GIREPS désirent alimenter le débat public non seulement autour du « travail qui rend pauvre », mais aussi autour de la « précarité du travail ». Cet élargissement prend acte qu’au-delà du fait qu’il ne permet plus de sortir de la pauvreté, le travail fragilise les conditions de vie d’une part croissante du salariat et de ceux et celles qui s’en trouvent exclu·e·s. Il s’agit de prendre toute la mesure du fait qu’au fil du temps, la flexibilisation de l’emploi s’appuyant sur la segmentation des marchés du travail, renforcée par la succession des périodes de crise et de reprise, n’a pas créé suffisamment d’emplois de qualité pour empêcher la progression des formes d’emplois précaires et que le passage à une politique économique néolibérale marque un saut qualitatif important par rapport à l’organisation du travail propre à la période fordiste.
Pour ce faire, le GIREPS mise sur l’articulation des savoirs issus de la recherche avec les savoirs issus de la pratique. Pour cette raison, ses membres travaillent le plus possible en collaboration avec différent·e·s acteur·rice·s et groupes d’action sociale concerné·e·s par la pauvreté en emploi, afin de produire une recherche ancrée dans des processus de co-construction et de croisement des savoirs.