Un article paru dans La Presse traite de la persistance du sexisme dans l’industrie de la construction au Québec et appelle à une intervention gouvernementale pour y remédier. Dans les dernières années, le gouvernement Legault a lancé des réformes pour moderniser le secteur, mais l’autrice soutient qu’il devrait également s’attaquer au sexisme toujours omniprésent.

L’industrie de la construction au Québec est décrite comme étant hostile aux femmes, ces dernières étant souvent victimes de discrimination et de harcèlement. L’État pourrait utiliser les investissements publics massifs dans les infrastructures comme levier pour promouvoir l’égalité des sexes, en imposant des conditions d’embauche équitables sur les chantiers qu’il finance. D’autres gouvernements, comme celui de l’État de Victoria en Australie, ont déjà mis en place de telles mesures, réservant les projets aux entreprises respectant des quotas de femmes et luttant activement contre la discrimination.

Laurence Hamel-Roy, chercheuse-étudiante du GIREPS, est citée dans l’article pour son mémoire sur l’historique des tentatives d’assujettir l’industrie de la construction à des obligations en matière d’équité. Dès les années 1980, cette idée a été discutée, mais abandonnée en raison du faible nombre de femmes dans le secteur. Des tentatives en 1997 et 2015 pour imposer des obligations similaires ont également échoué. Hamel-Roy souligne comment, à chaque occasion, les autorités ont reculé devant la mise en œuvre de mesures contraignantes.

Malgré les récents appels de diverses organisations pour inclure des exigences d’inclusion des femmes dans les contrats publics de construction, aucune mesure concrète n’a été adoptée. L’auteur déplore que les droits des travailleuses soient constamment subordonnés aux préoccupations de productivité, surtout dans les projets financés par des fonds publics, et appelle à une action résolue pour corriger cette situation.

Laurence Hamel-Roy, par ses recherches, met en lumière les échecs répétés et la nécessité d’une volonté politique ferme pour enfin faire avancer l’égalité dans l’industrie de la construction au Québec.

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