La recherche engagée, qu’elle prenne la forme de recherche-action, de recherche partenariale ou d’ethnographie militante, offre des moyens de produire des connaissances pertinentes et transformatrices, mais soulève également des défis méthodologiques, éthiques et épistémologiques spécifiques. Ancré dans des expériences de recherches concrètes d’une quinzaine d’auteurs et autrices provenant tant de milieux académiques que pratiques, cet ouvrage pose un regard réflexif sur la recherche menée avec une vision de changement social autour des questions du travail précaire et faiblement rémunéré au Québec.
L’ouvrage se décline en quatre axes de réflexion.
Le 1er aborde la question épistémologique de l’engagement. Partant du postulat que toute production de connaissance est fondamentalement politique, cet axe vise à définir et baliser la notion de recherche engagée au regard des objectifs de transformation sociale qu’elle poursuit.
Considérant que la production de connaissances engagées reflète nécessairement les intérêts et besoins de groupes ou individus concrets, le 2e axe explore les dynamiques de collaboration, ainsi que les défis pragmatiques et éthiques qui en découlent.
Le 3e axe interroge les modalités de mobilisation des connaissances qui sont inhérentes au passage à l’action et aborde la question de la restitution des connaissances en vue de produire les effets attendus.
Enfin, le 4e axe aborde des réflexions critiques sur les possibilités d’instrumentalisation inhérente à toute recherche, même celles se disant engagées et attentives aux rapports de pouvoir inégalitaires.