Auteur(s)
Diane Gagné, Dominic Lemieux
Résumé
De nouvelles opportunités s’offrent au mouvement syndical. La rareté de la main-d’oeuvre et la situation économique (inflation) procurent une conjoncture favorable aux organisations syndicales leur permettant de regagner du terrain perdu. De plus, outre la récente décision de la Cour d’appel du Québec concernant les travailleurs et travailleuses étudiants d’ABI – qui reconnait que ceux-ci ne peuvent pas être payés moins pour accomplir des tâches équivalentes – de récents changements législatifs rendent plus difficiles l’adoption de clauses de disparité de traitement et commandent l’obligation d’une rémunération équivalente pour les travailleurs et travailleuses d’agence. Reconnaissant la nécessité du changement organisationnel, thématique de ce numéro, pour les différentes parties prenantes du monde du travail, les auteur.es posent alors cette question : comment les organisations syndicales pourraient saisir l’occasion qui se présente? Dit autrement, comment pourraient-elles contribuer à réduire la précarité en emploi tout en assurant la pérennité des organisations ? Après cinq décennies de « vent de face », les astres sont alignés pour que le mouvement syndical reprenne l’offensive et travaille à renverser la vapeur de la précarisation du travail, Pour se faire, il faut sortir du carcan de leur corporatisme syndical, et surtout ne pas « surfer » sur la satisfaction des membres. Il faut au contraire des actions d’éducation, de mobilisation et de sécurisation, afin de contrer la précarisation du marché du travail. Cette conjoncture favorable doit aussi bénéficier aux travailleurs et travailleuses précaires, une telle opportunité ne se représentera pas souvent!