Auteur(s)
Frédéric Lesemann
Résumé
L’informalité du travail se développe dans des secteurs bien identifiés : construction, restauration, services de soins aux personnes (enfants, personnes âgées dépendantes), services domestiques, etc. Les politiques publiques de régulation du travail (salaire minimum, droit du travail, etc.) sont censées encadrer l’ensemble des activités de travail, mais on sait bien qu’elles n’y parviennent que partiellement. Ainsi, une partie importante de travail effectué par certaines catégories d’immigrants, de jeunes, de femmes, mais aussi de ‘jeunes retraités’ échappe à cette régulation publique, et par conséquent à plusieurs des mécanismes de protection sociale. Quelles conséquences cette progression de l’informalité dans le travail risque-t-elle d’entraîner en termes de cohésion sociale, d’exercice de la citoyenneté, de qualité de la vie démocratique, d’une part, mais aussi de qualité des conditions de vie pour les populations concernées ?
Lesemann, Frédéric et Groupe interuniversitaire et interdisciplinaire de recherche sur l’emploi, la pauvreté et la protection sociale [GIREPS], Politiques publiques, protection sociale et progression de l’informalité : les conséquences de la précarisation de l’emploi sur la société, GIREPS, Québec, avril 2013, 7 p.