Document de recommandations : Mobiliser pour la santé et la sécurité du travail dans les entrepôts : des travailleurs et travailleuses d’agences au taylorisme numérique

Le présent document présente les recommandations faisant suite au rapport de recherche Mobiliser pour la santé et la sécurité du travail dans les entrepôts : des travailleurs et travailleuses d’agences au taylorisme numérique. Ces recommandations ont été formulées dans les suites d’une recherche partenariale, dans le but d’améliorer les conditions de travail, d’emploi et de santé et de sécurité qui ont été documentées dans le rapport intitulé Mobiliser pour la santé et la sécurité du travail dans les entrepôts : des travailleurs et travailleuses d’agences au taylorisme numérique. Elles se déclinent en quatre sections : l’emploi, le travail, la santé et la sécurité du travail et les politiques d’immigration et d’accueil des travailleurs et travailleuses nouvellement arrivés au Québec.  

L’équipe de recherche : Geneviève Baril-Gingras, Raphaëlle Bruyère, Christophe Cinq-Mars, Martine D’Amours, Laurence Hamel-Roy, Mostafa Henaway, Simone Lemieux-Bourque, Yanick Noiseux, Manuel Salamanca Cardona et Cheolki Yoon et Le comité aviseur : Chetan Singh Rajpurohit, Gaurav Sharma, Jacques Dago, Manuel Tapia, Ibrahim Alsahary, Assia Malinova, ainsi qu’un travailleur ayant demandé de préserver son anonymat

Rapport de recherche : Mobiliser pour la santé et la sécurité du travail dans les entrepôts : des travailleurs et travailleuses d’agences au taylorisme numérique

Le présent rapport résume le cheminement et les résultats d’une étude menée entre janvier 2022 et août 2023 sur les conditions d’emploi et de travail, en particulier de santé et de sécurité, dans les entrepôts de Dollarama et d’Amazon de la grande région de Montréal. Il contient six sections. La première présent le projet de recherche et sa problématique, ainsi que la méthodologie de recherche-action adoptée. Les deuxième section brosse un bref portrait des deux entreprises étudiées et des transformations du secteur de l’entreposage dans lesquelles elles s’inscrivent. Les troisième, quatrième et cinquième sections présentent les principaux constats de la recherche concernant respectivement les caractéristiques de la main-d’oeuvre, les conditions d’emploi et les conditions de travail dans les entrepôts des deux entreprises dans la région de Montréal. Un encart portant sur l’analyse des signalements de situations dangereuses (des plaintes) et des rapports d’intervention des inspecteurs de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) concernant ces deux entreprises complète le rapport d’enquête. La section 7 contient quelques pistes d’action issues de la recherche, dans le but d’améliorer les conditions de travail et d’emploi des travailleurs et travailleuses d’entrepôts. Le rapport est aussi disponible sur le site web du CTI

Rapport de recherche

Hamel-Roy, Laurence, D’Amours, Martine, et Baril-Gingras, Geneviève, Bruyère, Raphaëlle, Cinq-Mars, Christophe, Henaway, Mostafa, Lemieux-Bourque, Simone, Noiseux, Yanick, Salamanca Cardona, Manuel et Yoon, Cheolki

Innovations sociales et justice sociale au regard de la Théorie critique de Nancy Fraser

Au-delà des approches usuelles, surspécialisées et cloisonnées, Nancy Fraser offre l’occasion de réfléchir en profondeur sur l’actuelle crise multi­dimensionnelle (sociale, économique, politique, écologique et sanitaire) et sur les éventuelles voies de sortie, tout en inscrivant son œuvre dans la Théorie critique dont la mission consiste à dévoiler les formes de domination et à contribuer à l’émancipation. Renouvelant les apports de Marx et de Polanyi, tout en se démarquant d’Axel Honneth, la philosophe américaine, spécialiste des mouvements féministes, se livre à une analyse éclairante de la société contemporaine, divisée par les luttes identitaires. Membres du Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES), les auteurs convoquent la théorie de la justice sociale de Nancy Fraser pour mieux comprendre les études de cas qu’ils présentent dans cet ouvrage. Celles-ci portent tant sur les conditions de vie des femmes immigrées monoparentales et des personnes marginalisées et itinérantes que sur les conditions de travail des professionnels de recherche dans les universités canadiennes et des travailleurs étrangers temporaires dans la filière avicole québécoise. Elles concernent également des organisations collectives précises, comme l’habitat-santé le Mimosa du Quartier, les Maisons familiales rurales en France ou les coopératives de travail dans le taxi en Europe et dans le ramassage des déchets au Brésil. Ce livre s’adresse aux universitaires, aux étudiants et au public préoccupés par les injustices sociales et les solutions pour y remédier.

Direction de livre

Paul-André Lapointe; Martine D'Amours

Qu’est devenu le modèle québécois de relations professionnelles ?

Le modèle québécois de relations professionnelles mis en place à partir des années 1960 a permis la consolidation du syndicalisme tant dans les milieux de travail que sur le plan politique. Les salariés ont obtenu des gains par la négociation collective et les syndicats ont acquis un statut d’interlocuteur politique privilégié. À compter des années 1980, les transformations du capitalisme ont dégradé les relations d’emploi et contribué à freiner la syndicalisation. Les syndicats ont aussi perdu de leur influence auprès de l’État. Les avancées obtenues par les salariés s’appuient sur la protection de droits individuels ou sur des luttes menées par d’autres mouvements sociaux. Cette situation interroge donc les stratégies politiques du syndicalisme et sa capacité à représenter la diversité du salariat. Mots-clés Droits économiques et sociaux Emplois précaires Liens État-syndicats Québec Relations du travail Syndicalisme

Articles scientifiques

Thomas Collombat; Martine D’Amours

Reconceptualising Work and Employment in Complex Productive Configurations

Martine D’Amours – Université Laval, Canada Leticia Pogliaghi – Universidad Nacional Autónoma de México, México Guy Bellemare – Université du Québec en Outaouais, Canada Louise Briand – Université du Québec en Outaouais, Canada Frédéric Hanin – Université Laval, Canada   Abstract Increasingly, work and employment take place within network firms, value chains, and other organisational forms extending control beyond the firm’s legal boundaries. This article proposes a model rooted in sociological concepts (work organisation, control, and risk) to analyse how social relations of work and employment are structured, and how inequalities are manufactured, in these organisational forms. First, we change the level of analysis, moving from firm to productive configuration. Second, we propose the notion of social labour relations, to grasp the relationship between workers and any entity likely to control their conditions of work and employment. Social labour relations articulates five dimensions that could be used to compare groups of workers who are participating in the same configuration. Third, we analyse how control is exercised by which entity/entities and over which social labour relation dimension. Such an understanding is essential to provide avenues for institutional renewal: namely to reconnect control and responsibility. Keywords: control, employment relationship, productive configuration, risk, social labour relation

Articles scientifiques

Martine D'Amours; Leticia Pogliaghi; Guy Bellemare: Louise Briand; Frédéric Hanin

Treatment Disparities Viewed through the Lens of the Network Firm

Abstract The decentralization of productive processes through vehicles such as the network firm or global value chain has led to a significant and well-documented growth of inequality in wages and other work conditions. Some attempts have been made at the Québec, ILO and European Union levels to combat the inequality associated with atypical employment, through legislative measures aimed at combating treatment disparities based on employment status. In this paper, the author evaluates the effectiveness of these measures by proposing and testing a new analytical model — one which distinguishes between the location of production (or work activity) and the nature of the employment relationship. Production may be either decentralized or centralized, and within each of those options, the employment relationship may be either externalized or internalized. Thus, the model generates four possible combinations or “quadrants” in which to map an area for comparison of employment conditions. Within each quadrant, the author assesses the legislative tools intended to address treatment disparities based on status, concluding in each case that they fall well short of what is needed. Ultimately, she argues that the definition of treatment disparities must be broadened to take into account the social division of labour within the network firm. Accordingly, disparity of treatment should be found to exist whenever groups of workers doing the same or equivalent work within the same network firm are provided with different employment conditions.

Articles scientifiques

Martine D'Amours

Les nouvelles frontières de la relation d’emploi

Deux membres du GIREPS, Martine D’Amours et Yanick Noiseux, en compagnie des chercheurs-euses Christian Papinot et Guylaine Vallée, ont assuré la direction du numéro « Les nouvelles frontières de la relation d’emploi » (2017) au sein de la revue Relations Industrielles et ont signé ensemble un article présentant les contributions de différentes chercheurs-euses dans ce numéro. Référence D’AMOURS, M., Y. NOISEUX, PAPINOT, C. et G. Vallée.  « Les nouvelles frontières de la relations d’emploi », Relations industrielles/Industrial Relations, vol. 72, no.3, pp. 409-420.  

Direction de numéro de revue, Ouvrages

Martine D'Amours et Yanick Noiseux