Note sociopolitique no 9 : Note sur « Pour un salaire minimum à 15$ », Gatineau

Lors de la rencontre du 20 octobre 2016 au Centre communautaire Tétreau situé à Gatineau, organisée dans le cadre de la lutte pour la hausse du salaire minimum à quinze dollars (15 $) de l’heure, une discussion a été menée grâce à trois panélistes qui représentaient chacune un organisme qui vise à améliorer les conditions des travailleurs et travailleuses. Bergeron, Yan, Félix Lalonde et Groupe interuniversitaire et interdisciplinaire de recherche sur l’emploi, la pauvreté et la protection sociale [GIREPS], Note sociopolitique no 9: Note sur « Pour un salaire minimum à 15$ », Gatineau, GIREPS, Québec, 24 mars 2017.

Notes sociopolitiques

Yan Bergeron, Félix Lalonde

Note sociopolitique no. 8 : Retour sur l’Atelier de réflexion sur la lutte pour le 15$

Depuis novembre 2012, de nombreuses mobilisations se sont déployées en Amérique du Nord afin de revendiquer l’augmentation du salaire minimum à 15 $ de l’heure. Au Québec, plusieurs groupes de la société civile y ont pris part et continuent de s’impliquer dans cette lutte. Considérant l’ampleur de ce mouvement, le Groupe interuniversitaire et interdisciplinaire de recherche sur l’emploi, la pauvreté et la protection sociale (GIREPS) a lancé une invitation dans le but de rassembler les organisations communautaires, syndicales et les groupes de recherche impliqués par les mobilisations en cours[1]. Cette demi-journée, qui s’est déroulée le 11 novembre 2016 à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), était une opportunité pour les acteurs-trices des milieux de pratique de réfléchir collectivement aux argumentaires, aux revendications, ainsi qu’aux stratégies de mobilisation entourant l’enjeu du salaire minimum à 15 $ de l’heure. Au cours de cette rencontre, trois thématiques ont été abordées, soit : le caractère inclusif de la lutte, les enjeux et les défis de la coalition ainsi que ceux liés à l’applicabilité de cette mesure au sein même des organismes portant cette revendication. Cette note présente le sommaire des échanges qui ont eu lieu lors de ce rassemblement. Desbiens, Anthony, Martine Faucher Farley et Groupe interuniversitaire et interdisciplinaire de recherche sur l’emploi, la pauvreté et la protection sociale [GIREPS], Note sociopolitique no 8 : Retour sur l’Atelier de réflexion sur la lutte pour le 15$, GIREPS, Québec, 9 mars 2017.

Notes sociopolitiques

Anthony Desbiens, Martine Faucher Farley

Note sociopolitique no. 7 : À propos du séminaire « S’organiser sur les marchés périphériques du travail »

Le vendredi 25 novembre 2016 avait lieu à l’Université de Montréal le séminaire « S’organiser sur les marchés périphériques du travail : Études de cas de Couche-tard, d’Uber et de la campagne Sweet $16 du SEIU ». L’évènement avait été organisé en collaboration avec le Pôle CRISES-UdeM, le Pôle CRISES, la TELUQ et le GIREPS. Ce séminaire a permis de rendre compte des récentes mutations dans le marché du travail par la présentation de trois études de cas s’ancrant dans la réalité telle qu’elle est vécue par les travailleurs et travailleuses atypiques. Menées à titre de recherches exploratoires par des étudiants-chercheurs et une étudiante-chercheuse du GIREPS, ces études avaient pour but de relever les leviers d’action collective possibles pour la création d’un rapport de force dans les milieux périphériques — et précaires — des marchés du travail. Ainsi, les évènements marquants de trois différents conflits de travail ont été relevés afin de dénoter les succès et les embûches des différentes stratégies mises de l’avant par les travailleurs, travailleuses et syndicats. Gentil, Olivier et Groupe interuniversitaire et interdisciplinaire de recherche sur l’emploi, la pauvreté et la protection sociale [GIREPS], À propos du séminaire « S’organiser sur les marchés périphériques du travail », GIREPS, Québec, 7 mars 2017.

Notes sociopolitiques

Olivier Gentil

Les expulsions de logement « sans faute » : le cas des reprises et des évictions

Cette recherche fait état tant des pratiques que de la jurisprudence à la Régie du logement en matière de reprises de logement et d’évictions pour agrandissement, subdivision et changement d’affectation. Gallié, Martin, Julie Brunet et Richard-Alexandre Laniel, Les expulsions de logement «sans faute» : le cas des reprises et des évictions, Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec, Service aux collectivités de l’UQAM, Montréal, janvier 2017.

Rapport de recherche

Martin Gallié, Julie Brunet, Richard-Alexandre Laniel

Les programmes de travailleurs étrangers temporaires au Canada : discrimination salariale ou racisme institutionnel?

Le racisme et les formes de discrimination sous lesquelles il se manifeste peuvent trouver dans le monde du travail des espaces propices à leur expression. Certains milieux du travail le sont plus que d’autres, comme ceux où il y a une présence significative d’employéses d’origines ethnoculturelles diverses ou de « travailleurs-es issus-es de l’immigration1 ». Ce type de discrimination, souvent qualifiée de « rapports sociaux racisés » dans la recherche sociale (Soussi, 2013), est attribué à certains facteurs comme le déficit d’intégration économique ou culturelle, ou à des comportements xénophobes suscités entre autres par la peur de l’altérité. Dans tous ces cas, la lutte contre les effets néfastes de ce « racisme ordinaire » tire — à tort ou à raison — une partie de sa légitimité du fait que ce racisme est d’autant plus inadmissible qu’il frappe des citoyens ou des résidents permanents (Sharma, 2006) et qu’il contrecarre les efforts d’intégration déployés par la société civile et les politiques publiques mises en œuvre par l’État. Qu’en est-il, dès lors, des milieux du travail où le recours aux travailleurs migrants temporaires est devenu un phénomène en pleine croissance, accéléré par la remarquable expansion de « programmes de travailleurs étrangers temporaires » (PTET) conçus et gérés par l’État au Canada? Soussi, Sid Ahmed. « Discrimination salariale ou racisme institutionnel? », Droits et libertés, vol. 35, no. 2, automne 2016, p. 24-26.

Articles scientifiques

Sid Ahmed Soussi

Gender dynamics of temporary placement agency work: (Im)migrants, know your place!

For newcomers to Canada, placement agencies (or temp agencies) are a common path into a labour market that is difficult to access. It is widely documented that temp agencies are linked to precarious work conditions, dangerous occupational health conditions, racialized and gendered division of labour, and the exploitation of precarious immigration statuses. Our study shows that gender plays out strongly in (im)migrants’ experiences of temp agency work. Regardless of their previous education or experiences it is their immigration status, race and gender that seemed to dictate the types of work available to them. We discuss five elements of workers’ experiences that were strongly shaped by gender: their sectors of work; their tasks within the workplace; gender-normative bullying; sexual harassment and assault; and their management of work-life balance. Pour les nouveaux arrivants au Canada, les agences de placement (ou les agences de placement temporaire) sont une voie commune vers un marché du travail difficile d’accès. Il est largement documenté que les agences de placement temporaire sont liées à des conditions de travail précaires, à des conditions de santé professionnelles dangereuses, à la division du travail racialisée et sexuée et à l’exploitation de statuts d’immigration précaires. Notre étude montre que le genre joue un rôle important dans les expériences des (im)migrants dans le travail temporaire. Indépendamment de leurs études antérieures ou de leurs expériences, c’est leur statut d’immigration, leur race et leur sexe qui ont dicté les types de travail disponibles. Nous discutons de cinq éléments de l’expérience des travailleurs qui ont été fortement façonnés par le genre : secteurs de travail, tâches sur le lieu de travail, intimidation sexiste, harcèlement sexuel et voies de fait, et gestion de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Hanley, Jill, Lindsay Larios, Manuel Salamanca Cardona, Mostafa Henaway, Nuha Dwaikat Shaer, Sonia Ben Soltane, Paul Eid, «  Gender dynamics of temporary placement agency work: (Im)migrants, know your place! », Canadian Diversity, vol. 14, no. 2, 2017, p. 37-42.

Articles scientifiques

Jill Hanley, Lindsay Larios, Manuel Salamanca Cardona, Mostafa Henaway, Nuha Dwaikat Shaer, Sonia Ben Soltane, Paul Eid

Le mouvement syndical québécois face à la constitutionnalisation du droit du travail : Naviguer en eau trouble…Des précaires chez les protégés! Le cas des constables spéciaux du Québec

À la recherche d’un nouvel équilibre en raison des présentes transformations du marché du travail, les réorganisations et la flexibilité se négocient en échange d’une protection accrue pour ceux qui restent. De sorte que prolifèrent de nouvelles formes d’emploi atypiques, pendant que la constitutionnalisation du droit du travail change le rapport à l’universalisme syndical. Cela étant, cet article veut faire la lumière sur certains impacts causés par la négociation des clauses de disparité de traitement dans les milieux de travail syndiqués. La discussion s’appuiera sur une revue de littérature juridique et historique, sur une quarantaine d’entretiens semi dirigés réalisés à l’été 2011 et des relances téléphoniques. Il en ressort que certaines clauses de disparités de traitement permettraient (compte tenu de l’état actuel du droit) le contournement de la discrimination au sens de la Charte québécoise et l’évitement de processus juridiques longs et coûteux. Si bien que nous conclurons que ces clauses de disparité de traitement amènent dans les milieux de travail des problèmes de solidarité, d’adhésion syndicale, des conflits tant générationnels qu’idéologiques, beaucoup de non-dits, et cela, souvent au nom d’impératifs économiques. Gagné, Diane. « Le mouvement syndical québécois face à la constitutionnalisation du droit du travail : Naviguer en eau trouble…Des précaires chez les protégés! Le cas des constables spéciaux du Québec », Revue multidisciplinaire sur l’emploi, le syndicalisme et le travail (REMEST), vol. 10, no. 2, 2016, p. 23-43.

Articles scientifiques

Diane Gagné

Le syndicalisme est-il un groupe de pression?

Le syndicalisme est-il un groupe de pression ? La question peut sembler provocatrice, voire incongrue, compte tenu du titre de l’ouvrage dans lequel s’insère ce chapitre. Pourtant, elle est au cœur des études sur ce mouvement depuis ses premières heures, et à ce titre elle mérite d’être posée. Elle revient en fait à interroger la nature même du syndicalisme, non seulement dans son rapport à l’État et aux autorités publiques, mais aussi dans sa logique de représentation et ses dynamiques internes. Dès ses origines, le mouvement syndical intervient à la fois dans les milieux de travail, pour représenter et défendre les travailleurs face à leur employeur, et dans la société, pour porter plus largement les intérêts de la classe ouvrière. Le chapitre offre une analyse du syndicalisme québécois dans la lignée de cette tradition dialectique en prenant en compte les spécificités et les contradictions internes du mouvement. Nous y étudions son positionnement vis-à-vis de l’État, mais toujours en le plaçant dans le contexte des transformations du travail, dans lesquelles tous les volets de l’action syndicale s’inscrivent nécessairement. Il s’agit par ailleurs de réfléchir plus spécifiquement sur les changements récents entraînés par la dérégulation des marchés et les remises en cause de l’État-providence, et sur leurs impacts sur le syndicalisme dans sa capacité à représenter le travail tant dans les entreprises que dans le champ politique. Noiseux, Yanick et Thomas Collombat. « Le syndicalisme est-il un groupe de pression? », dans Brady, Jean-Patrick et Stéphane Paquin (dir.), Groupes d’intérêt et mouvements sociaux, Presses de l’Université Laval, coll. Prisme, 2016.

Chapitre de Livre

Yanick Noiseux, Thomas Collombat

Note socio-politique no. 6 : Note à propos du 4e Forum des idées

Cette note du GIREPS porte sur le 4e Forum des idées organisé par le Parti libéral du Québec et tenu à St-Lambert, les 23, 24 et 25 septembre 2016 sur le thème « Des politiques sociales pour le 21e siècle ». Boucher, Marie-Pierre Boucher et Groupe interuniversitaire et interdisciplinaire de recherche sur l’emploi, la pauvreté et la protection sociale [GIREPS], Note à propos du 4e Forum des idées, GIREPS, Québec, 30 novembre 2016.

Notes sociopolitiques

Marie-Pierre Boucher