La réforme de la Loi sur l’assurance-emploi : l’organisation du non-recours aux droits et aux prestations

Ce rapport fait suite à une recherche menée en partenariat par le Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) et le Service aux collectivités de l‘UQAM entre les mois de mai 2013 et septembre 2014. Cette recherche visait principalement à documenter et questionner la réforme de l‘assurance-emploi (AE) adoptée en juin 2012 par le gouvernement conservateur. Nous souhaitions alors vérifier l‘hypothèse selon laquelle cette réforme, loin de favoriser l‘accès à des prestations d‘assurance-emploi allait établir de nouvelles barrières et renforcer, davantage encore, le phénomène de « non-recours aux droits et aux prestations » des chômeurs et des chômeuses. Arruda, Marie-Hélène, Stéphan Corriveau et Martin Gallié, La réforme de la Loi sur l’assurance-emploi: l’organisation du non-recours aux droits et aux prestations, Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi, Service aux collectivités UQAM, Montréal, octobre 2014, [en ligne] <www.lemasse.org>.

Rapport de recherche

Marie-Hélène Arruda, Stéphan Corriveau, Martin Gallié

Transformations des marchés du travail et innovations syndicales au Québec

Pour qui s’intéresse à l’évolution du travail au Québec, le passage à un régime néolibéral au tournant des années 1980 renvoie à un concept : la flexibilisation. Trente ans plus tard, avec la montée en flèche du nombre d’emplois atypiques, force est de constater que flexibilité rime aussi avec précarité, l’emploi atypique se distinguant trop souvent par une moindre rémunération et un accès restreint aux multiples formes de protection sociale. Comment le syndicalisme peut-il s’ajuster aux besoins différenciés d’une main-d’œuvre de plus en plus diversifiée et employée sur des marchés du travail toujours plus segmentés ? L’auteur nous invite à penser le marché du travail à partir de sa périphérie, et à réfléchir à l’innovation syndicale à partir des pratiques, des stratégies et des revendications d’organisations de travailleurs se situant sur les marges de la société salariale. Dans une démarche qui vise le rajeunissement, voire la métamorphose du syndicalisme, il porte attention aux possibilités d’innovation sous-tendue par la nouvelle configuration du travail dans le capitalisme d’aujourd’hui. Pour ce faire, il présente un état des lieux du travail sur les marchés périphériques au Québec, en accordant une place prépondérante aux expériences des travailleurs, puis expose des pistes de réflexion sur le renouvellement de la théorie syndicale et sur le redéploiement de l’action syndicale au Québec. Enfin, il propose cinq études d’expériences portées, ici et maintenant, par des travailleurs atypiques et des organisations syndicales soucieuses de répondre à leurs besoins différenciés en matière d’organisation collective. L’ouvrage nous montre que les organisations de travailleurs demeurent déterminantes et constituent l’une des pistes majeures à explorer afin de repenser l’articulation des mobilisations et l’émancipation sociales à l’ère de la mondialisation néolibérale. Noiseux, Yanick. Transformation du travail et innovation syndicales au Québec, Montréal, Presses de l’Université du Québec, 2014, 276 p.

Ouvrages

Yanick Noiseux

Quand travailler enferme dans la pauvreté et la précarité

Travailler ne met plus à l’abri de la pauvreté et peut enfermer dans la précarité. Car la société salariale est affaiblie par les transformations des interventions entrepreneuriales et étatiques. De plus en plus de travailleurs et surtout de travailleuses n’ont plus accès aux protections collectives et sociales qui leur donnaient un appui pour mener des projets professionnels et de vie. L’heure est à la remarchandisation du travail. Pour étayer le phénomène de la pauvreté en emploi et en mesurer l’ampleur au Québec, l’ouvrage propose de nouvelles constructions statistiques qui reposent sur une définition extensive de la notion de travailleur. Le choix de cette définition se trouve justifié par les travaux de recherche menés par les membres du Groupe de recherches interdisciplinaires sur l’emploi, la pauvreté et la protection sociale (GIREPS). Elle s’accorde avec le caractère multidimensionnel de la pauvreté en emploi. Yerochewski, Carole. Quand travailler enferme dans la pauvreté et la précarité, Montréal, Presses de l’Université du Québec, 2014, 214 p.

Ouvrages

Carole Yerochewski

Le cas des femmes monoparentales évoquée par les travailleuses de Wal-Mart

Cet article de Stephanie Mayer est publié dans le bulletin de liaison de la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec (vol. 39, no. 1). Veuillez nous contacter pour avoir accès à la publication. Mayer, Stéphanie. « Le cas des femmes monoparentales évoquée par les travailleuses de Wal-Mart », Bulletin de liaison de la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec (FAFMRQ), vol. 39, no. 1, 2014, p. 4-5.

Articles scientifiques

Stéphanie Mayer

L’espace de recherche partenariale : le poids des identités d’acteurs

L a crise du fordisme et l’essor de la société du savoir appellent un changement des relations entre la science et la société. Afin de penser de nouvelles politiques sociales et économiques et de favoriser l’innovation, il faut briser les vieux schémas de production des connaissances et construire de nouveaux liens entre le producteur et le consommateur de savoirs. Le chercheur n’est plus le seul à interroger le réel ; les acteurs sociaux s’immiscent dans la dynamique de la recherche. Dans ce contexte propice à la reconnaissance des différentes formes de savoirs et à la collaboration, la recherche partenariale prend une importance grandissante. Cet ouvrage porte d’ailleurs sur la recherche partenariale. Il présente un ensemble de contributions qui incluent à la fois des réflexions théoriques sur le processus de recherche partenariale et des comptes rendus de recherches réalisées par des chercheurs du Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES) en collaboration avec des acteurs de la société civile. Il illustre la richesse d’une méthode de travail dont la portée se mesure à l’aune d’une volonté affirmée des chercheurs qui y recourent de participer au processus de démocratisation de la production des connaissances. Caillouette, Jacques et Sid Ahmed Soussi. « L’espace de recherche partenariale : le poids des identités d’acteurs », dans Fontan, Jean-Marc, Juan-Luis Klein et Denis Bussières (dir), Le défi de l’innovation sociale partagée : Savoirs croisés, Montréal, Presses de l’Université du Québec, Collection Innovation sociale, 2014, 230 p.

Chapitre de Livre

Jacques Caillouette, Sid Ahmed Soussi

La précarisation des emplois et le rôle de l’État

Depuis plusieurs années, le Canada a des programmes d’importation de travailleurs temporaires (telles les aides domestiques en provenance des Philippines, par exemple) ou de travailleurs agricoles saisonniers (du Mexique ou d’Amérique centrale). Cette politique s’est étendue à un nombre fortement accru de travailleurs temporaires dans d’autres secteurs ou «Travailleurs invités» (guest workers) selon les termes du programme. On en compte 338000 en 2014. […] Lesemann, Frédéric. « La précarisation des emplois et le rôle de l’État », Bulletin de liaison de la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec (FAFMRQ), vol. 39, no. 1, 2014, p. 8-9.

Articles de vulgarisation

Frédéric Lesemann

Les apports de la sociologie du genre à la critique du travail

Après avoir fait le point sur les différents courants traversant « la sociologie du genre » et précisé ses rapports – faits de ruptures et de continuités – à la sociologie du travail, Elsa Galerand et Danièle Kergoat tentent de montrer en quoi le courant du féminisme matérialiste, en particulier, interpelle et renouvelle la sociologie du travail, tant sur le plan conceptuel que sur celui des objets et des champs d’analyse. Depuis la théorisation du travail domestique vers une redéfinition extensive du concept de travail en passant par la conceptualisation des rapports sociaux de sexe et de la division sexuelle du travail, c’est finalement le potentiel critique et subversif de cette sociologie qu’il s’agit de mettre en évidence. Galerand, Elsa et Danièle Kergoat. « Les apports de la sociologie du genre à la critique du travail » La nouvelle revue du travail, no. 4, 2014.

Articles scientifiques

Elsa Galerand, Danièle Kergoat