Trajectoires et types d’insertion en emploi de personnes ayant transité par des entreprises d’insertion au Québec : Une étude exploratoire

Le rapport présente les résultats d’un projet de recherche portant sur l’état de situation par rapport à l’emploi de personnes ayant fait un parcours dans une entreprise d’insertion québécoise. Les entreprises d’insertion, comme les autres mesures, programmes et initiatives d’insertion en emploi, se trouvent au centre de diverses dynamiques : celle du marché du travail qui offre aux travailleurs peu scolarisés des emplois peu rémunérateurs et précaires ; celle des politiques publiques qui privilégie des programmes courts (ici plus ou moins six mois) et un financement conditionnel à l’atteinte d’objectifs quantifiables et celle du milieu local et communautaire qui préfère une approche globale de développement du pouvoir d’agir des personnes exclues du marché du travail. Seery, Annabelle et Jean-Marc Fontan. « Trajectoires et types d’insertion en emploi de personnes ayant transité par des entreprises d’insertion au Québec : Une étude exploratoire », Cahiers du GIREPS, no. 1, Québec, 2013, 36 p., [en ligne] <http://dev.gireps.org/wp-content/uploads/2014/08/Seery-et-Fontan-Trajectoires-et-types-dinsertion.pdf>.

Cahiers du GIREPS

Annabelle Seery, Jean-Marc Fontan

L’interdisciplinarité comme instrument de justice accrue en matière de protection des minorités par le droit : jeunesse chômeuse et femmes musulmanes face aux périls du sens commun

Lemay, Violaine, Samia Amor, Benjamin Prud’homme et Takwa Souissi. « L’interdisciplinarité comme instrument de justice accrue en matière de protection des minorités par le droit : jeunesse chômeuse et femmes musulmanes face aux périls du sens commun », dans Brouillet, Eugénie et Louis-Philippe Lampron (dir.), La mobilisation du droit et le pluralisme communautaire, Québec, Presses de l’Université Laval, 2013, p. 175-189.

Chapitre de Livre

Violaine Lemay, Samia Amor, Benjamin Prud'homme, Takwa Souissi

Solidarity Finance

Collective enterprises in the social and solidarity economy are economic actors, engaged in market activity while committed to and meeting larger societal objectives. They are now part of an ensemble of new business forms that are rapidly evolving today calling for financial innovation and enabling public policy. Often referred to as social enterprise or social purpose business to distinguish these enterprises from profit-driven private enterprises, these « hybrid » business forms are emerging in both the North and in the South, yet their needs for capital are not fully met. The diversity of their financial needs is not reflected in the rapidly growing social finance market limited largely to debt instruments. As this paper points out, social and solidarity economy enterprises require investment tools that correspond with the life-cycle of these enterprises, from pre-start up, to start up, consolidation and growth. In many cases, access to small loans prevents SSE enterprises from achieving scale, and so on. This paper presents an overview of solidarity finance in the context of a burgeoning financial market to meet social objectives, referred to today as « social finance » and « impact investment ». Numerous illustrations are provided of innovation in this emergent market and its capacity to meet the needs for capital in collective enterprises in the North and in the South is critically evaluated. As well, the policy measures to regulate this new market and to attract potential investors are addressed. As this financial market continues to grow, it presents many challenges, not the least of which is a common understanding of what is meant by the many new concepts that are currently used. Mendell, Marguerite et Rocío Nogales. « Solidarity Finance », Universitas Forum, vol. 3, no. 2, juin 2012.

Articles scientifiques

Marguerite Mendell, Rocío Nogales

Autogestion et résistances

Dans un hangar de tôle, en bordure de Canoas, près de Porto Alegre, plusieurs personnes trient papiers, cartons, verre et plastiques selon les filières de recyclage. Ces déchets sont apportés par la municipalité ou par des habitants de la communauté avoisinante qui savent qu’ils « valent de l’or » pour ce groupe d’une douzaine de membres, car ceux-ci tirent leurs revenus de la vente des matériaux triés. Constitué en association, ce groupe fait partie de l’économie solidaire brésilienne car l’ensemble de ses membres décide de la gestion de la production et de la répartition des surplus. Yerochewski, Carole. « Autogestion et résistances », La revue du Centre de recherche de Montréal sur les inégalités sociales, les discriminations et les pratiques alternatives de citoyenneté (CREMIS), vol. 4, no. 1, hiver 2011, p. 29-34.

Articles de vulgarisation

Carole Yerochewski

Le revenu familial, un concept vague et insidieux : analyse critique et historique des relations économiques familiales

Les relations économiques entre parents et enfants et entre conjoints se sont radicalement transformées au cours du dernier siècle. Les changements économiques (urbanisation, crises financières, guerres, etc.) mais aussi certaines lois et mesures sociales ont influencé grandement les liens d’interdépendances au sein des ménages au point d’en inverser parfois le sens des flux monétaires. En nous attardant spécifiquement au contexte québécois, cette réflexion tente de dégager les principaux points tournant de cette évolution en posant un regard sur les liens entre les jeunes et leurs parents et entre ces derniers et sur les enjeux sociaux qu’elle suscite. Belleau, Hélène et Raphaëlle Proulx. « Le revenu familial, un concept vague et insidieux : analyse critique et historique des relations économiques familiales », Enfances, Familles et Générations, no. 15, 2011, p. 78-109.

Articles scientifiques

Hélène Belleau, Raphaëlle Proulx

Aimer et compter ? Droits et pratiques des solidarités conjugales

Cet ouvrage est né des échanges suscités par une recherche internationale et pluridisciplinaire, portant sur la France, la Belgique, le Québec et la Suisse (ATIP – Action Incitative Jeunes Chercheurs, CNRS, 2006-2008.  » Les partages au sein des couples. Normes et usages de l’argent et des biens dans les nouvelles trajectoires familiales  » – programme coordonné par Agnès Martial). À travers les relations économiques, matérielles et patrimoniales jalonnant les trajectoires familiales contemporaines, dans l’étude de  » transactions intimes  » référant à différents univers normatifs, sociologues et juristes ont analysé ensemble l’évolution de la conjugalité et son articulation à la parentalité. Le principe d’égalité des sexes a redéfini la relation conjugale. La hiérarchie mari, femme et enfant a fait place à une relation contractuelle où homme et femme sont, du point de vue juridique, des sujets indépendants et libres de leur engagement. A l’heure de  » l’individualisation  » des relations familiales, interroger le couple sous l’angle des solidarités conduit cependant à souligner l’importance des liens d’interdépendance noués entre conjoints et parents, et permet d’y réinterroger les rapports de genre, en liant l’analyse des pratiques et des choix privés à celle de la dimension institutionnelle de la vie conjugale. Croisant l’analyse des usages sociaux et sexués de l’argent et des biens et celles des formes de régulation juridique de la mise en couple, de la rupture et de ses implications, les différentes perspectives déployées dans cet ouvrage explorent la notion de « solidarité conjugale « . Différentes temporalités sont ainsi envisagées à travers diverses formes de circulation des ressources : celle du partage de moyens communs de vie et de subsistance, établissant une forme de  » communauté  » conjugale et familiale, celle de la rupture du couple et des partages de biens, de charges et de ressources qui l’accompagnent, et enfin celle de la continuité des relations de conjugalité et de filiation à travers certaines formes de transmission des biens. Moins contraintes, plus électives, les solidarités conjugales y revêtent des formes plurielles et s’adossent à différents univers normatifs. Légitimées par le sentiment amoureux, elles prennent tout leur sens au sein d’une temporalité longue soutenant la réciprocité des échanges conjugaux, où semble se résoudre la tension entre l’exigence d’autonomie individuelle et l’existence d’une communauté solidaire. La précarité contemporaine des devenirs conjugaux en souligne toutefois la fragilité. Présumant de manière croissante l’autonomie et l’égalité des conjoints, l’évolution des règles juridiques entourant les nouvelles trajectoires familiales semble ignorer les asymétries qui traversent la réalité des arrangements noués au sein des couples comme les transactions à l’oeuvre après les séparations. L’étude du devenir des solidarités conjugales au fil des parcours familiaux montre alors que le couple n’est pas réductible à l’association de deux individus négociant leur devenir en toute égalité. L’attention aux inégalités de genre produites par les conditions économiques, sociales et juridiques des itinéraires conjugaux apparaît ainsi comme essentielle, et conduit à interroger la manière dont les politiques familiales permettent aux femmes et aux hommes de redéfinir leurs relations en tant que conjoints, mères et pères, à la croisée des sphères domestiques, économiques et professionnelles. Avec des contributions de Marianne Kempeneers, Jean-Louis Renchon, Hélène Belleau, Caroline Henchoz, Nathalie Baugniet, Alain Roy, Veronika Nagy, Sylvie Cadolle, Muriel Rebourg, Ingrid Voléry, Agnès Martial et Thuy Nam Tran Tran. Martial, Agnès et Hélène Belleau. Aimer et compter ? Droits et pratiques des solidarités conjugales, Presses de l’université du Québec, 2011, 247 p.

Ouvrages

Agnès Martial, Hélène Belleau

Regard international et canadien sur les politiques urbaines d’appui à l’économie sociale

Cet ouvrage rend compte de la diversité de l’économie sociale à Montréal à travers les dynamiques, globales et sectorielles, qui la caractérisent. Il le fait par la présentation des résultats de six recherches réalisées dans le cadre d’activités partenariales entre chercheurs universitaires et praticiens de l’économie sociale. Les recherches portent sur des secteurs d’activités révélateurs – tels que la médiation culturelle et les services de proximité d’aide domestique – de la réalité de l’économie sociale. Leclerc, P. et Marguerite Mendell. « Regard international et canadien sur les politiques urbaines d’appui à l’économie sociale », dans Dumais, L., D. Bussières and A. Béchard (dir.), L’économie sociale à Montréal, Montréal, Éditions Vie économique (EVE), 2011, pp. 87-106.    

Chapitre de Livre

P. Leclerc, Marguerite Mendell